Les superprofits

L’exécutif français est pour l’heure réticent à l’idée de taxer les superprofits réalisés par certaines entreprises dans un contexte de forte inflation. La légitimité de ces profits inhabituels est mise en cause par certains économistes, tandis que d’autres les perçoivent comme une juste récompense.

L’actu

« Je ne ferme pas la porte à taxer les superprofits », a déclaré la Première ministre, Élisabeth Borne, dans une interview publiée samedi dans Le Parisien. Elle a cependant ajouté que, selon elle, « le plus efficace et le plus concret pour les Français, c’est quand une entreprise, quand elle le peut, baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d’achat à ses salariés ». Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a proposé vendredi l’organisation d’un référendum d’initiative partagée sur cette idée de taxer les superprofits. Jean-Luc Mélenchon, le fondateur du parti LFI, s’est dit favorable à cette proposition.

Le Parlement a rejeté cet été une proposition de taxation des superprofits qui était portée à l’Assemblée nationale par la gauche et au Sénat par la gauche et les centristes. Début août, la commission des Finances de l’Assemblée nationale a annoncé le lancement, en septembre, d’une « mission flash », soit une mission d’information courte, sur ce sujet, dont les conclusions sont attendues début octobre.

Ces derniers mois, dans un contexte de forte inflation, plusieurs pays tels que l’Italie, le Royaume-Uni, l’Espagne et la Hongrie ont adopté des législations afin de taxer davantage les profits de certaines entreprises.

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