Le rapport au travail

Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français, a suscité de nombreuses réactions en critiquant une « gauche des allocations » ne défendant pas suffisamment le travail. Alors que le rapport au travail divise les chercheurs autant que les politiques, plusieurs économistes ont théorisé sa disparition progressive.

L’actu

« En déclarant préférer le travail au chômage, je n’imaginais pas provoquer pareille polémique. » Ainsi débute une tribune publiée par Fabien Roussel la semaine dernière dans Le Monde. Le secrétaire national du Parti communiste français a rédigé ce texte afin de défendre ses propos tenus le 9 septembre, lors de l’ouverture de la Fête de l’Humanité. Il avait déclaré : « La gauche doit défendre le travail et le salaire et ne pas être la gauche des allocations, minima sociaux et revenus de substitution. »

Cette phrase a suscité de nombreuses réactions, en particulier chez les élus de gauche. « Opposer la France qui bosse à la France des allocs, ce ne sont pas mes mots », a par exemple twitté François Ruffin, député La France insoumise. « La valeur travail » est « quand même une valeur de droite », a déclaré sur Franceinfo la député Europe Écologie Les Verts Sandrine Rousseau, qui a également défendu un « droit à la paresse ».

Dans sa tribune, Fabien Roussel estime que la « grande ambition » de la gauche devrait être « d’éradiquer le chômage » qui « fait basculer des familles entières dans la pauvreté ». Il s’inscrit « en faux contre ceux qui théorisent la “fin du travail” » et souhaite « permettre à chacun de trouver sa place dans la société et de retrouver sa dignité par le travail ». Depuis le XVIIIe siècle, le rapport au travail divise les chercheurs autant que les politiques.

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